Chapitre 9 : Nouveau départ (Post-ellipse)

Au fin fond du pays des rizières, caché par une technique d'illusion, un antre dont l’entrée était décorée par des rubans en tête de serpent se trouvait dans un sous-sol…

En ses bas fonds, une chambre où des gouttes d’humidité débordaient de la cloison…



Un ninja aux cheveux gris, portant des lunettes, était adossé à un mur… parlant à une personne allongée sur son lit.

« Il ne reste plus beaucoup de temps avant le transfert du réceptacle. Vous devez vous impatienter… Maître Orochimaru. »

« Tu m’impressionnes, Kabuto… » répondit-il d’un ton assez doux.

« Pourquoi donc ? »

« Malgré ma faiblesse et l’ampleur du projet que je veux mener… Tu n’as jamais tenté quoi que ce soit en mon encontre. » remarqua-t-il en le fixant, ce qui semblait gêner son interlocuteur.

« Voyons… Vous savez bien à quel point je vous suis dévoué, Maître Orochimaru. Jamais je ne tenterais une telle chose. » dit-il en souriant nerveusement.

Spoiler:

Une goutte de sueur coula le long de la joue de l’homme à lunettes.

« En effet, il est vrai que ses progrès ont été fulgurants… Et il a l’air de vous être étonnamment loyal. Mais on ne peut pas dire que votre futur réceptacle soit en reste… sauf en ce qui concerne la loyauté. » dit-il en replaçant ses lunettes.

« Sasuke a également fait d’énormes progrès. Mais surtout, il possède le Sharingan… Autrement, je pense que mon choix aurait pu être différent… »

« Vous… voulez dire que… vous l’auriez choisi, lui ? »

« Qui sait… Mais les choses sont bien ainsi. Nous avions besoin de quelqu’un comme lui, pour accomplir les besognes les plus délicates… Il représente une précieuse arme qu’il faudra continuer d’aiguiser jusqu’à son plein potentiel. »

« Une chance qu’il ne soit pas très intelligent et qu’il vous obéisse au doigt et à l’oeil, car c’est un pari risqué que vous avez entrepris-là… Maître Orochimaru. »

« Et dire que je déteste parier… Il faut croire que la Princesse a déteint sur moi, d’une certaine manière. Mais les gains sont trop grands pour que je puisse les négliger. »

« De toutes manières, il semblerait que votre marque fonctionne particulièrement bien sur lui… Il est devenu une véritable machine à tuer. Vu comme il rechignait à achever un adversaire au début, j’ai bien cru que ça serait impossible… mais il a vite succombé à son emprise »

« N’oublie pas… C’est le fils de Ryûdan. Il était évident qu’il hériterait du sang-froid impitoyable propre à son clan... couplé à cette obsession innée pour le meurtre. »

« C’est vrai… Je n’avais pas pris tous ces paramètres en compte. » répondit-il en replaçant ses lunettes.

« Tu as encore beaucoup à apprendre… Néanmoins, ton travail de recrutement a été brillant. L’Ebisu sera bientôt complète… il ne nous reste plus qu’à "convaincre" ce dernier membre. J’ai déjà quelques arguments qui sauront l’aider dans son choix… »

« Oh… Vous voulez sans doute parler de sa sœur que nous retenions prisonnière pour nos expériences ? N’est-elle pas décédée suite à des effets secondaires post-chirurgicaux ? »

Réflexion qui fit sourire l’homme aux cheveux longs allongé au lit, qui releva son buste.

« Depuis quand la mort nous constitue-t-elle une barrière… Kabuto ? »

Sa posture laissa révéler ses deux bras tombants… recouverts de nombreux bandages.

« Certes… Mais il ne va tout de même pas être facile à convaincre. Surtout s’il apprend que l’offre vient de votre part… L’affrontement est inévitable. Et vous savez comme moi à quel point il est dangereux… »

« Et c’est pourquoi nous en avons besoin. C’est l’occasion rêvée de tester notre cher Atem… » murmura Orochimaru d’un ton malicieux.

« P... Pensez-vous vraiment qu’il soit prêt ? » lui demanda son second, hésitant.

Spoiler:

Quatre murs crasseux, dont des gouttes d’humidité perlaient les parois.

Et moi, plongé dans l’obscurité.

Combien de temps que je suis là ? Aucune foutue idée.

Deux… Non, trois putains d’années ? J’ai arrêté de compter depuis un bail, ça sert à que dalle.

Bon sang, j’en suis arrivé à un point où je me mets à parler comme ces décérébrés mentaux spontanément… heureusement que je continue à me parler à moi-même pour remettre de l’ordre dans mon esprit.

Rejoindre Orochimaru… était-ce une bonne idée ? Pas un jour ne passe sans que je me le demande. J’en suis bien obligé, sinon je risquerais de sombrer peu à peu dans les ténèbres dont il souhaite justement m’engouffrer. Il pense que c’est déjà le cas, que je lui appartiens… S’il savait. Disons plutôt que cela m’arrange bien d’être à ses côtés… Pour le moment.

J’avais raison depuis le début. M’éloigner de mes relations afin de m’endurcir et accroître mon pouvoir… Sans compter l’enseignement d’Orochimaru qui est, il faut tout de même l’avouer, un excellent Maître.

Je n’ai jamais vu une telle maîtrise du Ninjutsu, il m’a permis de franchir des sommets et de briser de nombreuses limites. Mon pouvoir n’a jamais été aussi puissant que maintenant… Mais à quel prix ?

Je suis enfermé dans ma cellule comme un chien en cage. Mes sorties sont limitées à mes entraînements, et à mes « massacres » quotidiens. Moi, je les appelle ainsi. Orochimaru préfère appeler ça « joutes », ça semble un peu plus chevaleresque. Mais il n’en est rien.

Moi, seul sur un terrain. Contre des hordes de sbires qui ont reçu l’ordre de me tuer afin d’obtenir leur liberté. Au début c’était déroutant, ils n’abandonnaient jamais peu importe à quel point je les frappais. Leurs yeux larmoyants de rage dans la tempête de désespoir qui rongeait leur cœur… Ils combattaient pour leur survie. Je ne sais quelles tortures il leur infligeait, mais il était clair qu’ils préféraient mourir dans leur combat que d’en ressortir en tant que simples perdants.

De toutes manières, j’étais obligé de recourir au meurtre pour certains… dont la folie survivaliste dépassait de loin tout ce que j’aurais pu imaginer. Impossibles à assommer, une sorte de pouvoir leur donnait la force de se relever à chaque fois jusqu’à ce que je leur brise les membres. Et encore… ils tentaient même de ramper pour espérer m’avoir. J’en ai bien rendu bon nombre tétraplégiques. Ils me suppliaient alors pour que je les sauve. Le problème était que je ne pouvais rien plus rien pour eux… dès lors qu’ils acceptaient son offre, leur sort était scellé.

Et je préfère en terminer sans les faire souffrir davantage, plutôt qu’ils continuent à être des cobayes dans leur état.

La première fois fut la plus douloureuse… Je n’avais encore jamais achevé d’innocents me suppliant de les épargner. Je pense que c’est ce cette étape qui commença à durcir mon cœur.

Aujourd’hui, j’ai beau me répéter comment se dicte la morale, j’ai de plus en plus de mal à la cerner. La théorie est facile à comprendre, quant à la pratique… C’est un tout autre monde.

Ôter la vie ne me fait plus grand-chose. C’en est presque devenu un réflexe, préférant tuer ma cible pour finir la tâche plus rapidement…

La lutte psychologique s’avère extrêmement difficile, ressemblant davantage à une torture qu’à un combat. Je ne sais même pas si je suis encore capable d’éprouver des émotions. Vivre auprès de ces démons ne m’a pas fait que du bien… Combien j’en ai tué, lors du dernier entraînement ? 42 ? 43 ? Ça devenait douloureux de les compter.

Mais tout de même… Depuis combien de temps n’ai-je pas adressé la parole à une personne saine d’esprit ? Je ne sais même pas si je serais capable d’entretenir une conversation correcte…

Non, ce que je sais faire désormais… C’est tuer.

Je peux encore sentir le sang couler le long de mes phalanges souillées… Non plus par la dureté de mes entraînements, mais par l’hémoglobine qui a fini par s’habituer à les longer… J’ai beau les laver plusieurs fois ensuite, l’odeur ne part pas. Là encore, je la sens. Du plus profond de mon âme.

Je voudrais que ça s’arrête, mais c’est trop tard. Je ne peux plus stopper la machine, ni… ma quête de puissance. Plus je développe mes pouvoirs, plus j’en désire davantage. C’est toujours loin d’être suffisant pour lui faire face…

Il va falloir que je reprenne les rennes de notre Clan. J’ai besoin de subir tout ce mal pour en ressortir incroyablement plus fort. Je ne sais pas encore ce que vaut réellement ma puissance, si ce n’est qu’elle égale celle de Sasuke. Nous nous affrontons régulièrement, sous les yeux d’Orochimaru et Kabuto. Il n’y a jamais eu de réel vainqueur… Je crois que j’ai une victoire de plus sur lui, qu’il rattrapera sûrement la prochaine fois.

Je pensais que mes progrès étaient surprenants, mais il est toujours là pour me rappeler que c’est loin d’être suffisant. Tant que je n’aurais pas affirmé ma domination sur lui, je ne pourrais revendiquer le trône… Si seulement je pouvais l’utiliser, ça serait sûrement plus simple… Mais il est encore trop tôt. Je comprends mieux ce que voulait me dire Kentaro, en parlant de « pouvoir ultime ». J’essaie d’en mesurer l’étendue, mais l’abysse qui s’ouvre à mes pieds lorsque je l’imagine est particulièrement effrayant. Je ne sais même pas s’il fonctionne vraiment ainsi, je vais devoir me rendre à notre base secrète un jour ou l’autre… Il me faut ces informations.

Difficile avec Orochimaru qui traîne toujours dans mes pattes. Ça devrait s’arranger avec le projet à venir, j’en profiterai pour vagabonder quelques temps sans qu’il ne se doute de rien. Il sera de toutes façons trop occupé pour se soucier de moi… Et surtout, je suis persuadé qu’il a confiance en moi.

J’ai joué le larbin pendant toutes ces années afin de n’éveiller aucun doute. J’ai feint d’avoir changé après avoir reçu sa marque, il doit sûrement penser qu’elle a déjà consumé une partie de moi-même, que mon esprit en a été très affaibli. Je ne dois pas le sous-estimer pour autant, je suis également sûr qu’il a prévu différents plans en cas de trahison. C’est pourquoi je dois continuer à lui prouver ma loyauté… Il n’y a qu’à voir comme il ne se soucie peu de Kabuto. Ce dernier joue probablement le même jeu, il attend le moment décisif afin de trahir son Maître.

Je fais face à deux vicelards en puissance… Difficile d’échafauder un plan un tant soit peu fiable dans de telles conditions. Je devrai saisir l’opportunité que je jugerai la plus intéressante. Pour le moment, nos objectifs coïncident… Les choses sérieuses vont bientôt commencer, même si je ne sais pas encore comment il va constituer cette organisation.

Mais le plus important, c'est que je vais vais enfin pouvoir déchaîner ma puissance… Mon corps n’a encore jamais été poussé à bout, il réclame de puissants adversaires à terrasser. Nos affrontements avec Sasuke sont limités, lui-même retient sûrement ses coups. Mais moi… tant que je n’ai pas d’envie meurtrière, je ne peux me battre à fond. Je ressentais moins cette gêne auparavant… sans doute parce que j’ai pris l’habitude du meurtre, et ne peut plus me relâcher par peur d’en finir avec mon adversaire. J’ai gagné tellement de force qu’il faut désormais que je fasse attention pour ne pas tuer.

C’en est devenu ridicule. Même Kabuto me craint. Je le sais, je le lis dans ses yeux lorsqu'il vient m'ouvrir, ces derniers temps... Comme s'il pouvait ressentir mes pulsions meurtrières.

Sans doute me voit-il comme l'arme personnelle d'Orochimaru, qui n'hésiterait pas une seule seconde à en finir avec lui.

Néanmoins, je ne veux pas le tuer. Pourtant, mon corps me dicte le contraire... même si j'arrive à le contenir, pour l'instant.

Il suffit d'observer ma main… elle s’est d'ailleurs bien élargie depuis. Mais pourtant, l’odeur de sang qu’elle dégage me répugne. Dans ce cas, pourquoi ? Ai-je perdu le contrôle de mon corps ? Est-ce lui, qui agit ainsi ? La marque maudite a-t-elle déjà pris possession de mon âme ? Non, je ne pense pas… Ça doit être différent.

Un autre facteur. Quelque chose dont je n’ai pas encore connaissance…

Pour le moment, tuer n’est pas un problème. Je n’ai affaire qu’aux sbires d’Orochimaru, et Sasuke… Je n’en ressens aucune envie. Pourtant, on ne se parle quasiment jamais. On est expressément séparés afin de ne pas tisser de liens amicaux. Il est clair qu’une rébellion serait plus aisée à deux… Surtout si ça concerne les « dignes héritiers d’illustres clans ».

Oui, Orochimaru parle souvent de nous ainsi. Je sais qu’il nous considère comme des trophées. Et ça m’étonne même que Ryûdan n’ait pas cherché à me récupérer depuis. Ou alors il a été incapable de retrouver ma trace… Si tel est le cas, Orochimaru doit être extrêmement minutieux. Le moindre détail ne peut échapper à l’œil du chef du clan Hôzen, un assassin hors pair qui n’a jamais raté de contrat, dit-on.

Une aubaine que je n’ai pas été retrouvé, dans tous les cas. Mes objectifs auraient été plus difficiles à atteindre dans d’autres circonstances. Surtout si j’étais resté parmi eux… à Konoha. Même si désormais je suis sans doute traqué par d'innombrables chasseurs de déserteurs venus des quatre coins du monde ninja.

Je me doute qu'ils ne comptent pas me laisser vivre ma vie paisiblement, surtout si c'est mon paternel qui est aux commandes.

Je n’arrive même plus à me rappeler correctement de mes souvenirs passés là-bas… Comme si quelque chose voulait volontairement les détruire. Peut-être mon subconscient, qui estimerait qu’il en était mieux ainsi ? Ou bien la marque maudite… Je ne connais pas la portée de son emprise sur moi, ça ne m’étonnerait pas qu’elle puisse agir de la sorte.

Mais un souvenir me paraît toujours aussi clair… C’est cette fille. Longs cheveux noirs, mèches qui venaient se courber au-dessus de ses yeux, son regard à la fois froid et attendrissant…

Quel était son nom, déjà ? Ah oui, Sunaika… Rien que d’y repenser, j’en ai des frissons qui me traversent tout le corps…

La seule que je n’ai jamais autant désiré…

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Une vaste étendue herbeuse entourée de nombreux arbres qui flottaient au gré de la brise qui soufflait timidement en ces lieux, faisant légèrement remuer le manteau noir du Hôzen dont il laissait le haut entrouvert, laissant apercevoir le haut de ses pecs dessinés sous un visage caché à moitié par une capuche..

Son regard froid contrastait avec son expression dure dans laquelle on pouvait lire un certain vécu qui l’avait visiblement endurci. Il avait bien grandi, et possédait une silhouette athlétique imposant un certain respect dès le premier coup d’œil. Ses cheveux blancs ébouriffés retombaient sous ses yeux perçants, ajoutant des zones d’ombre au niveau de ses cavités oculaires.

La couleur de ses yeux variait du bleu-gris au jaune, selon son humeur. Sans doute le résultat d’une expérience qui a mal tourné.

Il avançait dans ces prairies le regard droit devant lui, ses pieds foulant la terre à un rythme plutôt rapide. Cela faisait déjà plusieurs jours qu’il avait pris la route.

« Eh toi… T’es pas d’ici, non ? » prononça une voix surgie du feuillage d’un arbre… avant de se montrer, perché à une branche, un homme lui aussi capuché, vêtu d’une longue robe brune.

Atem continua son chemin sans y prêter attention, passant tranquillement en-dessous de la branche.

Puis un ombre défila, un léger souffle se fit ressentir suivi d’un choc… l’homme se trouvait en l’air, le poignet fermement tenu par la main du Hôzen qui s’était retourné, sa capuche étant tombée dans le feu de l'action.

Un sourire se dessina sur le visage de l’inconnu.

« Les rumeurs sont donc vraies. C’est toi… Hôzen Atem ! » s’écria-t-il tout en retirant sa main avant d’empoigner une dague de l’autre en effectuant un salto arrière pour se réceptionner sur la terre ferme.

(COUPER SOUND EFFECT)


Aussitôt, de nombreux individus en armure jaillirent des buissons aux alentours, armés de sabres de haches ou encore d’arbalètes.

« Des chasseurs de prime... Les espions de Konoha n’ont pas traîné pour mettre ma nouvelle tête à prix. » remarqua calmement Atem tête baissée, yeux clos.

« Et quel prix ! Aucune idée de qui t’es, mais t’as l’air de vraiment les déranger ! » lui cria l’individu en enlevant sa capuche, laissant découvrir un visage hystérique, barbe de trois jours et crâne rasé sur le côté.

Spoiler:

Son œil virevoltait rapidement à mesure qu’il comptait le nombre d’ennemis qui l’entouraient.

« Quoi ? Tu crois que nous compter va changer quelque chose ? Soit tu te rends, soit on t’étripe ici-même ! » lui cria-t-il en lui pointant sa dague, tandis que ses compagnons armés souriaient à pleines dents derrière lui.

« Renoncez. Vous n’avez aucune chance. » répondit fermement le Hôzen de profil, le fixant d’un œil.

Remarque qui les fit sourire… avant de les faire éclater de rire pendant plusieurs secondes.

« Hahaha elle est bonne celle-là ! Parce que tu crois vraiment pouvoir faire quelque chose face à nous tous en même temps ? »

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Avait-t-il ajouté froidement, désorientant momentanément son interlocuteur qui fit un pas en arrière en fronçant les sourcils.

« Si tu crois que ton petit bluff va marcher… on va prendre ta tête et vivre heureux jusqu’à la fin de nos jours avec l’argent récolté ! » s’écria-t-il en levant son arme, sonnant le début du combat.

Peu de temps après…

Le Hôzen continuait sa marche dans une prairie plus loin, son manteau toujours flottant sous la légère brise qui venait caresser les lieux.

(Ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi ma prime était si élevée… ? Idiots.)


Encore plus tard, la nuit tombée...



Trois individus masqués en armure légère grisâtre voguaient de branche en branche en traversant la forêt à grande vitesse… avant de se stopper à un champ, figés par ce qu'ils venaient de découvrir.

Des dizaines de cadavres gisaient au sol, leur sang souillant l’herbe verdoyante se trouvant au sol…

Leurs corps étaient pour la plupart atrophiés, démembrés ou encore brûlés.

Visiblement, un affrontement d'une violence inouïe s'était déroulé en ces lieux... ressemblant davantage à un pur massacre, un spectacle glaçant qui choqua ces nouveaux arrivés.

« Bon sang… »

« Q-Qu’est-ce qui s’est passé ici ?! »

Ils examinèrent les cadavres avec dépit… puis il trouvèrent un papier soigneusement plié à l’intérieur d’une veste.

L’un d’entre eux le prit pour le déplier… avant de découvrir ce qu'elle contenait, tremblant de tous ses membres.

« Impossible... »

« Il... il serait déjà passé par là ?! »

« La route pour le Royaume de Lionès...Ça expliquerait pourquoi nos éclaireurs ne donnaient plus aucune nouvelles ! »

« Il faut en parler au plus vite à Maître Hokage ! »

Spoiler:

La nuit était noire et était tombé depuis longtemps maintenant. Quelques villageois se prélassaient du calme souverain de Lionès alors que d’autres longeaient la fontaine géante célèbre dans la capitale, tous en train de profiter de la vue que dégageait l’endroit. Le paysage était presque parfait, aucun bruit à l'horizon, les terrasses étaient remplies, la température exquise, mais pourquoi « presque » au juste ?

- Qu-qu’est-ce qu’il fiche celui-là ?!
- C’est…dégoûtant !
- On dirait qu’il…qu’il se lave dans la fontaine…S’il se fait attraper, il est foutu !
- Que font les gardes ?!

Le fait était qu’un Yone était tranquillement en train de se laver au bord de la fontaine, nu comme un ver, au milieu de quelques villageois et touristes visiblement choqués – que ce soit par le manque de pudeur ou bien à la vue du corps svelte du déserteur. A force de se faire aborder par des soldats du Royaume de Lionès stupéfaits et outrés par son odeur déplorable, Yone avait été jeté hors de l’auberge par les membres de sa propre organisation, c’était simple : il ne pouvait revenir que s’il avait pris un bain. Voir deux. Et c’est tout naturellement que le colosse s’est donc mis en tête qu’une fontaine, qu’importe sa hauteur et son emplacement ; ferait un endroit tout à fait légitime pour qu’il y fasse son brin de toilette.

Soudainement, des cris, sans doute ceux des mêmes soldats qui l’avaient exhorté à aller se laver, l’interpellaient de loin. La philosophie du ninja était très claire et limpide concertant les autorités et les lois : tant qu’on ne pouvait pas l’attraper, il n’était coupable d’aucun méfait. La question était : est-ce qu’un garde oserait se montrer et l’attraper ?

Quelque temps plus tard, frais et sec, notre Yone aux habitudes douteuses était fin prêt à reprendre son tour d’horizon de la ville. Comme prévu, il avait semé les soldats sans problème. Il se retrouvait donc sur le toit d’un bâtiment, une paire de jumelles dans les mains. Son instinct d’imbécile ayant repris le dessus, Yone tenait les jumelles à l’envers et conclut que cet outil si réputé parmis les habitants de Lionès n’était finalement qu’une arnaque, avant de les lancer sans y prêter attention. L’objet vola en éclats après une chute de plusieurs étages de haut, ses morceaux éparpillant la ruelle mal éclairée.

Ça doit être par là, alors…

Yone, aussi dit « la bête », « le colosse » ou encore « le gros musclé ! » c’était était un type plutôt nonchalant à vue d’œil, il parait qu’il a voyagé dans le monde entier, possède une force brute inégalable jusqu’à présent et boit comme un trou. Une vraie crinière de lion, des tatouages sur le corps, un sourire morbide et d’épais sourcils qui lui cachent les yeux, c’était un colosse, grand et fort, sûrement le meilleur de tout son village. Tout le monde l’appelait Capitaine, il n’en était pas un. Personne ne connaît son vrai nom. En soit, il était toujours seul, jusqu’au jour où il a rencontré Aizen. Il avait été engagé et nul ne connaissait ses motivations.

Spoiler:

**


- T’es cinglé, toi ? A fixer le chef comme ça ?!, tu veux qu’il t’arrache la tê-…

Un simple coup d’œil suffit au déserteur pour reconnaître celui qui avait fait feu sur lui. Un bandit chétif de bas étage dont le corps de brindille devait drôlement bien crisper sous ses coups. Il y avait sûrement anguille sous roche, mais Hisashi n’était pas chasseur d’anguilles, mais bien de gros poissons qu’il devait dénicher. C’est donc tout naturellement qu’il laissa son regard couler vers la bande qui tentait de se faire toute petite à présent ; ils étaient trois, en comptant celui qui avait braillé.

L’Uchiha prit le temps de bien le détailler avant de prendre la parole, laissant un silence de quelques secondes s’installer entre eux sans que le trio ne comprenne vraiment les intentions du déserteur.

- Les gars, j'vais pas tourner autour du pot 2 siècles : vous voulez que j'vous cuisine à point ou saignants ?, gromela Yone depuis sa table.

- T’es qui pour nous dire ça, garçon ?

- Yone, bla-bla.

- J’ai entendu parler de ce groupe, ils viennent pas d’ici et j’crois bien qu’ils rigolaient pas avec les menaces, fit l'un à son camarade.

Le trio commençait à reculer alors que Hisashi, debout à présent, s’avançait. L’assurance qu’il dégageait malgré l’avantage de ses adversaires avait à lui seul suffit à rappeler aux trois rigolos qu’ils avaient face à eux un tueur sans foi ni loi qui préférait laisser le gibier mort plutôt que vif. On pouvait voir l’un deux dégainer son épée vers le déserteur, le second rouler ses yeux dans tous les sens et enfin le dernier, réfléchir aussi vite que lui permettait son cerveau pour les sortir de ce merdier sans nom. Les petites vies des trois brigands de bas étage défilaient sous leurs yeux  comme s’ils vivaient leurs derniers instants quand l’un prit la parole, la voix toute tremblante :

- Si tu nous tues, on pourra pas t’montrer not' boss, c’lui qui nous a engagés ! Il est à la recherche d’un type qui vient d’arriver, et il partira pas avant d’l’avoir retrouvé !

- Tu m’intéresses, y en a combien à ferrer des poissons comme vous ?

- O-On était 4 à être engagés, mais c’est surtout le boss que tu d’vrais menacer ! T’as l’air costaud, tu devrais le…

- Tu la ferme et tu me suis dans un coin tranquille, on va discuter de tout ça, les deux rigolos vous me suivez aussi.


Aussitôt dit, aussitôt fait, Hisashi repartit en direction de la table qu’il occupait, les autres étaient déjà présents et attendaient impatiemment. C’était le seul coin sûr où il pourrait interroger ses captifs à l’abri des personnes indiscrètes, étant donné la difficulté à se fondre dans la masse dans ce foutu royaume. Sur le trajet, il entendait les trois abrutis préparer des plans d’embuscade et de fuite qui n’aboutisseraient jamais puisqu’il suffisait que l’Uchiha jette un coup d’œil en arrière pour les faire taire. Trois guignols engagés par le même type, soit il est désespéré, soit il est vraiment pas net lui aussi…

Celle la plus à gauche, Meira ou « la blondasse », « la vielle » ou encore « la folle » soupira. Fichée en tant que tireuse attitrée du groupe, elle était connue pour ses meurtres sans pitié et le terrible Lion qu’elle invoquait si souvent à ses côtés.

Spoiler:

Celui au centre, en retrait, était Migumi, dont seulement les yeux étaient visibles à travers la capuche, et le manche du katana qui dépassait derrière son dos.

Spoiler:

Les deux derniers, tout à droite étaient Yone qui venait de se réinstaller et Ryoji, la tête penchée en arrière pour espérer capter un brin de la situation. Le second plus primé du groupe, Dieu seul sait pourquoi, était aussi le plus pitoyable, des rumeurs l’accusaient de meurtres sanglants les uns plus que les autres, il était également connu dans le monde ninja pour ses expériences étranges et n’a malheureusement pas pu se libérer.

Une fois assis, les trois natifs de Lionès se regardèrent entre eux : leur situation ne pouvait pas être pire. L'un dégluti ;

- Il se peut très fortement que notre boss ait éventuellement assisté au massacre du monstre qui vient d’arriver, le dernier de notre groupe a potentiellement été assassiné alors qu’il a tenté de l’attaquer…

- Il est donc arrivé jusqu’ici.


**


L’aube libérait ses premiers éclats, laissant la faible lumière du soleil commencer à empiéter sur la nuit. Le vent s’était réveillé lui aussi, et était venu rafraîchir le lieu de sa brise trop forte. Les pavés étaient recouverts de l’humidité matinale et les rideaux des maisons s’ouvraient peu à peu. Elles marchaient sans dévier, les yeux rivés sur le ciel qui dégoulinait sur les façades des bâtiments.

Ses longues mèches brunes lui retombaient sur la nuque, et cascadaient le long de son dos. Ses yeux noirs survolaient le Royaume qui se dressait autour d’elle alors qu’elle laissa tomber ses bras le long de ses hanches, geste qui épousa les formes de son corps svelte. Son amie, la princesse Rosalia de Lionès se tenait à ses côtés. Ses cheveux blond vénitien sont attachés en un chignon lâché derrière sa tête, et une capuche recouvre son visage qui laissait apparaitre un rose léger qui parsemait ses joues.

La brune n’avait jamais vraiment oublié Ryûzaki. Trois longues années étaient passées, mais elle avait encore son visage dans son esprit, recouvert par une étrange lumière qui l’empêchait de le voir complètement

Alors elle l’a imaginé.

Accoudée contre le mur, les yeux pétillants, et ses yeux qui suivaient son chemin. Et elle l’a aimé encore une fois, dès le premier regard.

Cette vision de Ryûzaki restera pour elle celle de l’absolu ; la lumière dorée de l’après-midi filtrée par les arbres illuminant ses cheveux, coulant sur ses épaules, mourant dans ses yeux.

Spoiler:

Les fines particules d’une légère pluie printanière tombaient sur le sol. Ils tombaient si vite, comme si rien ne pouvait les empêcher d’atteindre le sol. Et sans le savoir, ils ne faisaient que suivre leur destinée. Les épais nuages lui donnaient l’impression que plus rien d’autre n’existait, si ce n’est qu’elle, ce paysage demi éclairé, le ciel et cette pluie.

L’air qui entra dans ses poumons lui brûla la gorge un instant. Sunaika avala sa salive et se força à respirer calmement, avant de sourire légèrement à son amie.

Spoiler:

En dehors du monde shinobi, une étendue d'arbres le séparait d'un royaume vaste connu comme étant celui des chevaliers. Forts et unis seuls les nobles y siégeaient, mais encore plus loin que ces terres, se trouvait un lieu encore inconnu... À l'origine d'innombrables légendes et mythes, les dits chevaliers firent tout pour y accéder mais en vain.

Aux vues du nombre de morts, ces expéditions furent éternellement interdites. Seulement, poussés par la quête de pouvoirs encore aujourd'hui, des hors-la-loi tentaient le tout pour le tout pour retrouver... LES TERRES DE BAHAMUT.

Aux extrémités du royaume de Liones, de noirs vêtus et armés jusqu'aux dents des hommes avançaient en plusieurs groupes en plein milieu des bois. Au total ils formèrent à eux tous, une poignée d'une dizaine de mercenaires.

- Restez vigilants, nous nous sommes préparés durant des années pour en arriver là...

Alors qu'ils se dissimulaient dans l'obscurité de cette forêt, au-dessus de leur tête à quelques pas de leurs positions un bruit sourd se faisait entendre pour qu'au final...

*BOOM*

Une silhouette d'une taille phénoménale s'écrasa non loin du groupe.


La chute de cette chose fit voler tous les oiseaux aux alentours faisant lever simultanément un grand nuage de poussière, les explorateurs étaient cloués sur place, bouches grandement ouvertes.

Spoiler:

Face à ces soldats une créature se levait de sa chute. Dents acérées, respiration irrégulière, écailles noires, langues de serpents, puis... Ailes de démon.

À la vue de cette monstruosité, les plus faibles parmi eux baissaient les armes, complètement tétanisés. Le leader contrairement à eux gardait son regard fixé sur celle-ci.

- NE BAISSEZ PAS LES ARMES, IL EST LA PREUVE DE CE QUE NOUS CONVOITONS DEPUIS LE DÉBUT ! ALORS ATTAQUONS ET TUONS CE ... DRAGON !!!!

Sur le point d'abandonner, les compagnons de cet homme se reprirent en main et se mirent à courir en direction de cette bête.


La même secondes dix lames tranchèrent l'air pour se poser sur cette pauvre créature ailées.

*cling*

Sans qu'ils s'en rendent compte leurs lames se brisèrent contre la peau d'un seul et même opposant... Grand et musclé, le nouvel intervenant foudroyait du regard les assaillants.

Vêtu d'une cape déchirée, d'un collier de dents, l'homme au regard de dragon et longs cheveux bleus avaient l'apparence d'un sauvage... Rien d'humain n'émanait de lui, même sa manière de s'exprimer se résumait aux souffles,cris et rugissement de dragon.

Le chef du groupe et ses hommes restèrent cloués sur place.

- Qui êtes-vous ?!...

- ROOOOOOOAAAAAAAR !


Un cri strident parvint à leurs oreilles en guise de réponse. Ils étaient encore plus surpris, voir un humain ? Quoiqu'il soit, agir de cette manière. Toujours étonnés, ils n'eurent le temps de réagir que la créature face à eux s'était mise à charger dans sa bouche un orbe de lumière.

Ces soldats étaient sur le point de s'enfuir en laissant derrière eux cet étranger à l'accoutrement particulier... Qu'un souffle de flammes bleues sortit de la bouche du dragon éradiquait tout sur dix mètres.


Dû à la forte chaleure, les hors-la-loi disparurent en cendres emportés par le feu. Mais parmi tout ce chaos, une personne était encore debout.

La créature légendaire, visiblement amusée s'écrira en grognant. Cette attitude attira l'attention de l'homme déshumanisé; qui lui grogna de manière expressivement énervée, tout en le regardant.

D'une manière étrange, ces deux êtres bien distincts semblaient se chamailler.

*couper ost*

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Spoiler:

...


- " VOTRE PIRE CAUCHEMARD ! " *ROOOOOOOAAAAAAAR !*

Un cri strident parvint à leurs oreilles en guise de réponse. Ils étaient encore plus surpris, voir un humain ? Quoiqu'il soit, agir de cette manière. Toujours étonnés, ils n'eurent le temps de réagir que la créature face à eux s'était mise à charger dans sa bouche un orbe de lumière.

Ces soldats étaient sur le point de s'enfuir en laissant derrière eux cet étranger à l'accoutrement particulier... Qu'un souffle de flammes bleues sortit de la bouche du dragon éradiquait tout sur dix mètres.


...


- " FAUT ME PRÉVENIR AVANT DE FAIRE CE GENRE DE BLAGUE, MR.CAUCHEMARD ! "

S'exprimait le dragon noir, larmes aux yeux. Tandis que son acolyte le regardait en fronçant les sourcils et les bras croisés.

Constatant qu'il ne s'arrêtera pas de rire, la bête mi-humain mi-dragon tourna des talons pour reprendre son chemin face à la stupéfaction de la créature face à elle.

- " À ta place je ne rirais pas. Utiliser ton souffle sur des humains d'aussi bas niveaux, c'était bien plus ridicule. " Disait-il en marchant.

- " Depuis que tu as tes nouveaux pouvoirs tu as pris la grosse tête, tu n'étais pas comme ça durant ton arrivée... "

Spoiler:

Traversant les bois, Rhaegal et Ren le dragon continuèrent à se piquer et ce durant le temps du trajet...

Cela prit une demi-heure avant qu'ils n'atteignent la falèse les menant à la première terre civilisée...


- " Le monde des humains... "

- " Oui, ça ne m'avait pas manqué... " Répondit Ren en contemplant, le paysage face à lui.

- " Je sais que tu as peur, mais je ne peux t'accompagner. Bahamut a été formel... "


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Spoiler:

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- " Ouais dis plutôt que tu as peur de te faire chasser ! HAHAHAHAHA ! " Rétorqua le sauvage.

Alors que le dragon se retournait, il dit avant de disparaître en fumée... Sourire taillant son visage:

Spoiler:

Rosalia avait bien grandit , quoique .. pas tant que ça finalement, elle avait quasiment le même visage : ce doux visage orné de cheveux dorées...

Cela faisait maintenant quelques années que la jeune Liones était chunin. Elle avait effectuée bon nombre de missions, les soldats de son palais n’avaient toujours pas retrouvé sa trace et s’était faite des amies depuis le temps. Tout allait pour le mieux pour la jeune princesse.. Mais cela était sans compter cette nouvelle mission ..

Rosalia faisait les 400 pas dans le couloir, attendant que le Hokage lui dise d’entrer. Ce dernier ne l’avait jamais convoquée, les missions lui ont toujours étés attribuées par le biais des subordonnés de Ragnar. Et puis elle n’était pas tout à fait à l’aise en sa présence, il faut dire qu’il en imposait pas mal physiquement et n’était pas ce que l’on qualifierait d’amical.




Rosalia continuait de faire les 400 pas quand une ombre s’approcha ..

- Suna ? On t’as convoquée aussi ?

- Ouais .. Une mission spéciale il parait .. Et toi ?

- Aucune idée ..

- Peut-être la même raison que moi, ça faisait longtemps une mission à 2 ..

- C’est vrai que ça fait un bon moment qu’on a pas effectué de mission ensemble, ça ne me manque pas du tout.. Dit-elle en faisait passer sa main dans sa chevelure blonde de manière hautaine.

- Et moi donc .. quel bonheur de ne plus travailler avec toi .. Lui réponds-t-elle sur le même ton en levant les yeux au ciel.

Les deux filles se regardèrent et explosèrent de rire.
Depuis quelques année, Rosalia s’était liée d’amitié avec Sunaika cette dernière était devenue son amie la plus proche.

*COUPER OST*

Elle furent coupées dans leur fou rire par le bras droit du Hokage qui venait d’ouvrir la porte. Leur expression faciale affichèrent instantanément du sérieux. Elles entrèrent dans le bureau puis Ragnar commença :


Nous avons besoin d’en savoir plus sur l’armée fantôme. Votre rôle sera de vous infiltrer dans le royaume de Liones afin de recueillir le plus d’informations les concernant.

Lorsqu’il prononça ces mots, Rosalia devint pâle.

(Liones ? J’ai bien entendu ? Ce malade veux que je retourne là bas ? Si je suis restée ici malgré sa manière absurde de régner c’est pour éviter que l’on ne me retrouve et il m’envoie dans la gueule du loup ..)

- Un problème ? Lui dit le Hokage en fronçant les sourcils.  

- Oui .. Je ne peux pas retourner là bas ..

- Ça tombe bien.. On ne vous demande pas si vous pouvez mais d’y aller ! Vous partirez demain matin.

La brune lui lança un regard l’air de dire « ça va aller je serais là ».

Regard qui réconforta légèrement la blonde.

Le bras droit de Ragnar ouvrit la porte et les fit sortir.

Rosalia avait toujours ce regard inquiet.

- Ne t’en fait pas, ça va bien se passer ! On a toujours mené nos missions à bien non ?

- Oui mais cette fois c’est différent et tu le sais bien .. Qui sait ce qui se passera si je me fais choper là-bas ..

- Eh bah on improvisera ! On est douées pour ça non ?

- Oui mais bon ..

- Allez arrête moi ce comportement.. Où est passé la Rosalia super optimiste que je connais ?

Cette réponse fit sourire la blonde.

Les jeunes filles faisaient le chemin ensemble afin de rentrer chacune chez elle. Un silence avait prit place. Sunaika affichait un regard inquiet tout en regardant le sol.

Rosalia finit par rompre ce silence :

- Je ne suis pas la seule à m’inquiéter on dirait .. hein ?

- Moi inquiète ? Pas du tout ! J’étais juste pensive ..

- Suna ..

- Bon d’accord, je pensais à Hisashi..

- Hisashi ? Ton frère ?

- Oui .. J’ai entendu des rumeurs comme quoi il aurait intégré l’armée fantôme .. Comment je suis censée réagir si je le croise ? Ou si l’on doit le combattre ?

- Ne t’en fait pas ça n’ira peut-être pas jusque là et puis rien ne nous affirme qu’il les a vraiment rejoint.. C’était juste une rumeur après tout..  

- C’est vrai ..

Elles arrivèrent à une bifurcation, se dirent au revoir et rentrèrent dans leur maisons respectives.

*COUPER OST*

Le lendemain matin, l’aube avait pris place et les deux chunins se retrouvèrent devant l’entrée de Konoha prêtes à partir. Vêtues de longs chaperons marrons et de sac a dos, elles vérifièrent qu’elles avaient bien tout le nécessaire puis se mirent en route ..

Le royaume de Liones se trouvait à quelques jours de marche. Les jeunes filles ne furent face à aucun imprévu lors de leur trajet. Il en va s’en dire que ces deux là géraient très bien la discrétion.

Après quelques jours, elles étaient enfin arrivées à destination .. L’une comme l’autre était stressée. Ce n’était probablement pas la mission la plus périlleuse qu’elles avaient à effectuer mais sûrement la plus difficile mentalement..

Rosalia prit une grande inspiration puis dit « allons-y, on va passer par une trappe à l’arrière du palais » .




Quelques mètre plus loin, elles étaient devant la trappe ..

- T’es certaine que c’est bien ici ? Je ne vois rien ..

- Certaine. Regarde.. Lui répondit Rosalia, en tapotant la façade du mur.

Elle appuya sur l’une des briques de la façade, ce qui déclencha instantanément une ouverture sur la façade.

Rosalia, les yeux ronds lui demanda :

- Dis moi.. quand tu t’es enfuit pourquoi t’as pas utilisé cette trappe .. ?

- Elle s’ouvre que de l’extérieur, peu de gens du palais en connaisse l’existence .. Elle sert en grande partie pour les retours de missions, si les envoyés sont suivit ils peuvent l’emprunter ..

- Je vois.. Mais tu n’as jamais effectué de mission pour Liones si je ne me trompe pas .. Comment tu sais ça toi ?

- Mon frère .. Dit-elle en entrant.

La brune la suivit. La trappe menait à une pièce remplie de toutes sortes d’armes : sabres, épées, arcs, flèches etc ..

- Géniale cette pièce ! Tu penses que je pourrais apprendre à tirer à l’arc ? Dis Sunaika avec un arc dans les mains.

- Repose ça c’est super fragile ! Prends plutôt une fiole en plastique sur l’étagère de gauche.

- Qu’est-ce que c’est ? Répondît-elle en agrippant la fiole.

- Je t’expliquerai plus tard t’inquiète mais d’abord il faut qu’on sorte d’ici ..

- Et comment ? La seule porte présente mène surement à un couloir ou autre ..

- Exactement ..

- Oh non ne me dis pas que ..

- Si .. on va devoir passer par là, on doit traverser le couloir ..

- Rosa ... Dit-elle en soupirant.

- Désolé pas le choix ..

Les deux jeunes filles collèrent leur oreilles sur la porte afin d’écouter si des personnes passaient. Aucun bruit n’était présent. Elles sortirent de la pièce. Rosalia semblait préoccupée, quelque chose ne tournait pas rond.. Le palais était vide.

- (Qu’est-ce qui se passe ? Où sont-ils tous passés ?)

- Plutôt vide pour un palais royal … fit remarquer Sunaika.

- Justement .. ce n’est pas normal ..

*COUPER OST*

Elles n’eurent même pas le temps de se poser des questions que des cris de foules se firent entendre. Les jeunes filles s’y dirigèrent. Elles arrivèrent face à une foule de personne acclamant un homme qui semblait être un arbitre ..

« Approchez approchez, amateurs, jeunes combattants, combattants confirmés chacun y trouvera son compte ! Approchez approchez ! »